
Le Yetser Hara ne se lasse jamais
Même si tu la chasses, tu fermes toutes les fenêtres, il suffit d’une fente minuscule et d’un instant d’inattention pour qu’elle revienne te déranger.

Un jour une amie vint jouer avec la petite-fille du ‘Hafets ‘Haïm mais l’enfant, se sentit vexée et partit. Le ‘Hafets ‘Haïm, témoin de la scène, dit: “Cette petite s’est sentie blessée parce qu’on ne l’a peut-être pas accueillie avec chaleur ; elle ne reviendra pas avant qu’elle ne se sente à nouveau désirée. Même les animaux : lorsqu’on les frappe ils cessent de revenir. Il n’existe qu’une seule créature qui, même chassée, continue de revenir: la mouche ! Même si tu la chasses, tu fermes toutes les fenêtres, il suffit d’une fente minuscule et d’un instant d’inattention pour qu’elle revienne te déranger. Le yetser hara ressemble à la mouche : car jamais il ne se lasse, même s’il sait qu’il n’est pas désiré.”
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Dans le même propos Rabbi Naftali Tsvi de Ropshitz voulut décrire à ses élèves la force et les ruses du yetser hara :
“J’ai rencontré une fois le yetser hara dans les jours précédant la fête de Souccot, et son visage était très abattu.
Je lui demandai : “Yetser hara, pourquoi es-tu si triste ?”
Il soupira et répondit :
“Nous voici de nouveau à l’approche de Souccot, et une grande peur m’envahit à cause de la mitsva des quatre espèces que le peuple d’Israël s’apprête à accomplir avec tant de joie et d’enthousiasme.
Ils vont s’appliquer à embellir la mitsva et à dépenser de belles sommes pour acquérir les espèces…
Et moi, que vais-je devenir ?”
Le lendemain, poursuivit Rabbi Naftali Tsvi, je rencontrai à nouveau le yetser hara — mais cette fois, son visage était rayonnant de joie. Je lui demandai : “Quelle est donc la cause de cette joie ?” Il me répondit, heureux et satisfait : “Un grand navire, chargé d’étroguim faisait route d’Israël pour fournir les Juifs en cédrats.
Afin d’empêcher cette mitsva, j’ai percé un petit trou dans la coque du navire.
L’eau s’y est engouffrée, et avant qu’ils n’aient pu sauver le bateau, les cédrats étaient gorgés d’eau et devenus impropres à la mitsva…Comment ne pas me réjouir !”
Les jours de la fête passèrent, et je rencontrai de nouveau le yetser hara — cette fois plus triste encore qu’auparavant, profondément abattu.
Je lui demandai : “Mais que s’est-il passé maintenant ? Tu as pourtant réussi à rendre tous les étroguim invalides !”
Le yetser hara répondit: “Ne m’en parle pas, Rabbi, ne m’en parle pas…
Parmi tous les cédrats que j’ai réussi à abîmer sur ce navire, il s’en est trouvé un seul qui est resté cacher (apte à l’usage).
Lorsqu’il est arrivé dans la ville, des foules de Juifs se sont précipitées pour l’acheter, faisant monter le prix de plus en plus haut, jusqu’à ce qu’il soit acquis pour une somme considérable.
Et ce n’est pas tout ! Pendant tous les jours de Souccot, des milliers de Juifs ont patienté, en file serrée, du matin au soir, pour avoir le mérite de secouer ce seul étrog. Ce désir d’accomplir les mitsvot avec amour me rend fou et m’attriste profondément…”





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