Comment avons-nous abouti en Égypte ?

Rappelons que les enfants d'Israël, en sortant d'Égypte, étaient encore des idolâtres. Mais, avec Moché à leur tête, les enfants d'Israël adoptèrent la pratique de leurs ancêtres et crièrent à l'Éternel de toutes leurs forces.

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פורסם בתאריך 08.04.25

Dans” l’Alliance des morceaux” D.ieu dit à Abraham qu’Israël sera étranger dans une terre qui n’est pas la leur. Il ne précise pas où cela se passera. Alors, pourquoi ont-ils été exilés précisément en Égypte ?

Notre père Abraham arrive en Terre d’Israël suite au commandement “Lekh Lekha”. À son arrivée, une famine survient dans le pays. Il n’y a rien à manger, et donc, Abraham et sa famille descendent en Égypte.

Arrivé en Égypte, il craint que les Égyptiens n’enlèvent sa femme. Il la cache dans une caisse et lui ordonne de dire qu’elle n’est pas sa femme. La crainte d’Abraham était justifiée, car les Égyptiens étaient débauchés.

Moché ben Nahman, le Ramban, écrit des paroles sévères, affirmant qu’Abraham a commis une grave erreur en mettant en danger sa femme. Sarah a été emmenée dans la maison de Pharaon précisément parce qu’Abraham a péché par manque de confiance ! “Sache qu’Abraham notre père commit une grande faute involontaire en mettant sa femme vertueuse en situation de péché à cause de sa peur qu’on le tue. Il aurait dû avoir confiance en D.ieu pour qu’Il le sauve, lui, sa femme et tout ce qu’il possède, car D.ieu a le pouvoir d’aider et de sauver…”

Le fait même qu’Abraham soit descendu en Égypte lors de la famine était aussi une erreur et une expression de manque de confiance : “De plus, sa sortie du pays sur lequel il avait été initialement commandé à cause de la famine était une faute, car D.ieu l’aurait délivré de la mort pendant la famine…”

Le Ramban conclut en écrivant que tout l’exil en Égypte a été décrété à cause de cela : “Et pour cette action, l’exil en Égypte a été décrété sur sa descendance, entre les mains de Pharaon, au lieu du jugement où se trouvent le mal et le péché.”

Il en ressort donc qu’une partie de l’exil en Égypte était une expiation pour le manque de confiance.

Puis, les enfants d’Israël sortent d’Égypte, arrivent à la mer Rouge et se trouvent dans un grand danger. Alors qu’ils étaient un peuple d’esclaves qui ne savaient pas se battre, ils se voient poursuivis par les Égyptiens avec des chevaux et des chars, en nombre trois fois supérieur au leur, et devant eux la mer bloquant le chemin. Un piège mortel.

Rappelons que les enfants d’Israël, en sortant d’Égypte, étaient encore des idolâtres. Mais, avec Moché à leur tête, les enfants d’Israël adoptèrent la pratique de leurs ancêtres et crièrent à l’Éternel de toutes leurs forces.

“Et l’Éternel dit à Moché : Pourquoi cries-tu vers Moi ? Parle aux enfants d’Israël, et qu’ils avancent.”

Que signifie “Pourquoi cries-tu vers Moi ?” Qu’est-ce qu’un Juif doit faire en temps de détresse, sinon crier vers l’Éternel ?

C’est ce que demande le saint “Or HaHaïm” : “Il est difficile de comprendre vers qui crier si ce n’est vers l’Éternel son D.ieu, et surtout en temps de détresse…”

Le “Or HaHaïm” explique de manière remarquable que, dans cette situation, les prières ne suffisaient pas. En effet, la mesure de justice était en vigueur contre le peuple d’Israël, accusant “ceux-ci sont des idolâtres, tout comme ceux-là”. Ainsi, le Saint Béni Soit-Il dit à Moché : “Cela ne dépend pas de Moi”.

Quelle est donc la solution dans une telle situation ?

Le “Or HaHaïm” enseigne que, dans de tels moments, le peuple d’Israël doit renforcer sa confiance absolue en D.ieu. Ce faisant, ils annulent toutes les accusations et peuvent mériter des miracles.

Voici ses paroles :

“Cela ne dépend pas de Moi, bien que Je désire leur faire un miracle, puisqu’ils n’en sont pas dignes… Voici le conseil pour renforcer la Bonté et la Miséricorde : parle aux enfants d’Israël afin qu’ils s’affermissent dans la foi de tout leur cœur et qu’ils avancent vers la mer avant qu’elle ne se divise, s’appuyant sur leur confiance que Je leur ferai un miracle. Par ce biais, la Miséricorde prévaudra… Car cette foi et cette confiance sont puissantes pour les incliner vers le bien…”

Leur réparation consistait en une affirmation forte de la foi, réparant la légère faille de notre premier patriarche.

Quand tout est bloqué…

D.ieu accomplit des miracles pour ceux qui ont confiance en Lui, même s’ils ne sont pas dignes. Ici, bien que la mesure de justice fut accusatrice à juste titre, et que D.ieu ait dit à Moché qu’Il ne pouvait pas leur faire de miracle en raison de cette accusation, néanmoins, grâce à leur confiance, D.ieu leur prodigua Le miracle !

De plus, nous voyons ici que, pour mériter une délivrance grâce à la confiance, celle-ci doit être totale et complète, allant jusqu’à sauter dans la mer, comme Na’hshon ben Aminadav qui a littéralement sauté dans la mer jusqu’à ce que l’eau atteigne son nez. Peut-on avoir une confiance en D.ieu plus grande que celle-là ? Cette confiance absolue a fendu la mer, selon les paroles sacrées de notre saint maître, le “Or HaHaïm”.

Nous apprenons également ici que celui qui a confiance en D.ieu ne sera jamais mis sur la touche ! De nombreux versets l’indiquent. Comme ici où bien que le peuple d’Israël ne fût pas digne du miracle, dès qu’il eut confiance en D.ieu, le Saint Béni Soit-Il fut, pour ainsi dire, contraint de les sauver !

Il ressort également de cela que la confiance est efficace même là où la prière ne l’est pas. Même lorsque des accusations justifiées s’opposent à la prière, il n’y a aucune accusation contre la confiance !

Ainsi, chaque fois qu’une personne est confrontée à des difficultés et des jugements, qu’elle multiplie les prières sans ressentir de résultats, et qu’elle ressent encore des obstacles et des empêchements sévères, elle doit savoir que, dans de tels cas, la confiance absolue en D.ieu l’aidera, et elle sera pleinement sauvée car la confiance est supérieure à la prière.

Chabbat chalom vé Hag Saméa’h et à tout le Am Israël

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